Nicolas Gaurin et Céline Bozon : derniers jours !

Le travail de Nicolas Gaurin et Céline Bozon à la galerie L77, jusqu’au samedi 20 mai !

Depuis si longtemps, le soleil glisse au loin
« Il y a cet abri rocheux où je reste à écouter le bruissement des arbres, le son du loup à pattes feutrées.
Une roche où des enfants, des hommes ont laissé leurs traces avant de partir vers l’inconnu, un voyage quotidien et périlleux à la rencontre d’images furtives d’êtres de chair et de sang que j’ai peut-être connu, ils sont là, dansant plus haut dans les flammes obscures, vivants dans la nuit.
Je quitte le feu en écoutant un nuage d’enfance, mes pieds griffés par les arbousiers du maquis, habité de souvenirs joyeux et angoissés qui grondent dans le vent.
Au loin une rumeur s’éloigne, vibrante d’images rêvées, reliques d’un présent qui s’échappe à mes yeux. »

Nicolas Gaurin

Les funambules 
Céline Bozon pratique la photographie depuis ses 14 ans et cela se voit dans l’évidence de ses images, dans le naturel avec lequel elles se présentent à notre regard, dans leur intimité première et pudique, qui nous fait signe. On y perçoit une sensibilité à fleur de peau – à fleur d’image… De sorte que pour décrire sa démarche, on serait tenté de formuler des jeux d’équivalence entre la chambre noire et la chambre à coucher, lieu de l’intime et du secret – nombre des épreuves exposées ont été prises à la chambre, et la chambre en est un décor récurrent.
Arrivé en second dans sa vie, l’univers du cinéma les hante, telles ses maisons troglodytes du Maroc qui ont servi de décor à un épisode de Star Wars où un homme assis est visible depuis l’extérieur dans l’encadrement d’une porte… Mais plus encore, il se manifeste par le travail du hors-champ – sans doute l’invention la plus féconde du cinéma – qui habite ses images et vient inquiéter en profondeur leur univers.
Céline interroge le thème de l’enfance – ses peurs et ses rêveries, ses échappées et ses angoisses nocturnes, ses jeux de déguisements – celui de la perte aussi, ses douleurs, et ses fantômes, l’absence de l’être aimé et sa présence encore si insistante dans tout l’univers autour de soi – l’aura de son absence –, et celui du lieu familier enfin, le jardin, la maison, le couloir et l’escalier, la grange, la chambre encore, où l’intime peut se dévoiler avec toute sa timidité et sa pudeur, comme à bas bruit, dans son chuchotement premier…

Céline Bozon

Retrouvez plus d’infos sur l’exposition dans l’Agenda du quartier en cliquant ici.

Publié le 16 mai 2023 par Galerie L77

Galerie L77

77 rue Lepic

75018 Paris

M° Abbesses / Lamarck-Caulaincourt

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