Paris, novembre 2004. Viola Consalvi passe pour la première fois la porte d’une herboristerie tout près de la rue Lepic, à Montmartre. Pour cette passionnée de naturopathie, la découverte de ce lieu hors du temps est un véritable coup de foudre. Au contact de cet endroit magique et de sa propriétaire, Gisèle, la jeune étudiante est confortée dans son choix d’étudier la médecine alternative, choix que n’a hélas pas accepté sa famille. Son diplôme en poche, Viola retourne à Rome et rencontre l’amour en la personne de Michel. S’ensuivent six ans de bonheur, qui volent en éclat quand Michel décède brutalement. Bouleversée, anéantie, Viola se sent basculer. Au plus fort de la tourmente, une idée lui traverse soudain l’esprit : et si elle retournait à Paris, là où tout a commencé ?
Ne cherchez pas, cette herboristerie n’existe pas, puisqu’elle est née du fruit de l’imagination de Donatella Rizzati, qui signe avec La Petite Herboristerie de Montmartre son premier roman, déjà publié dans plusieurs pays. Bien que l’action se situe dans notre quartier, le vrai sujet du livre, particulièrement dans l’air du temps, reste celui du bien-être et des médecines naturelles. Pour une lecture de vacances, La Petite Herboristerie de Montmartre remplit parfaitement sa mission. Sur fond d’amour et d’amitié, l’histoire est assez légère, et on se laisse facilement émouvoir par le parcours de Viola.
L’originalité du livre réside dans le fait qu’on trouve au fil des pages de vraies recettes beauté et bien-être, que les plus courageux(ses) prendront peut-être le temps de réaliser. Les descriptions du quartier sont assez réalistes (Je laisse courir mon regard vers la rue des Abbesses. Ce ne sont pas les cafés qui manquent, mais ils ressemblent tous à des pièges à touristes) mais pas toujours réelles, ce qui pour le lecteur montmartrois peut s’avérer perturbant. Ainsi, point d’herboristerie dans la vraie vie, pas plus que d’Arizona Hairy Biker’s Bar rue Tholozé ! Disons que l’action aurait pu se situer dans n’importe quel autre quartier parisien, voire dans une ville de province, mais le fait que ce soit à Montmartre rajoute sans nul doute au charme de l’histoire.
Par contre, et il s’agit là d’un avis personnel, j’ai trouvé le style littéraire vraiment simplet (les « ma puce » toutes les trois pages finissent pas agacer), et le personnage de Viola plutôt irritant, n’ayant cesse de douter d’elle-même et des autres… Il n’empêche que les amateurs de bons sentiments et d’histoires qui finissent bien prendront certainement plaisir à suivre les aventures de Viola.
La Petite Herboristerie de Montmartre
Editions Charleston
Publié le 21 août 2017