À Montmartre comme partout ailleurs, il y a des rues dont on a l’impression qu’elles ne changent jamais, et puis soudain, il suffit d’une ou deux nouveautés pour que tout le quartier s’emballe. C’est typiquement le cas du village Ramey, dont on ne compte plus les ouvertures depuis quelque temps. Parmi elles, l’une de nos boutiques coup de coeur : La Petite Touche Parisienne.
C’est suite au confinement et un peu (beaucoup) grâce à son mari que Donia a osé ouvrir son propre commerce, sans aucune expérience ni dans l’entrepreneuriat, ni dans la mode et encore moins dans la déco. Et il faut avouer qu’elle a eu raison d’oser, parce qu’une adresse mode et déco façon concept-store, il n’y en avait encore aucune rue Ramey. Donia était bien placée pour le savoir puisqu’elle habite à Jules Joffrin depuis plus de 20 ans.
La Petite Touche Parisienne a vu le jour il y a tout juste un an, dans d’anciens locaux assez atypiques, avec une chouette mezzanine qui donne immédiatement envie de prolonger ses investigations shopping dans les hauteurs. Ici, tout est chaleureux : le bois, les couleurs, le mobilier, les objets. Imaginé comme un appartement parisien, on y trouve toujours quelque chose de joyeux, qui interpelle ou fait sourire.
La boutique compile dressing mode, bijoux de créateurs et objets design. Un concentré d’artisanat, faisant la part belle au made in France et (re)maniant avec simplicité le style à la parisienne. Inspirée par les grandes marques, Donia est particulièrement à l’écoute de sa clientèle et s’adapte au mieux pour faire son sourcing. Elle va à la rencontre des fournisseurs, des créateurs avec qui elle décide de travailler, pour mettre en avant l’humain et mieux pouvoir parler de ses produits. Pas de fast-fashion, mais des pièces qui tournent régulièrement, au gré des saisons, si possible fabriquées en circuit court.
En ce début d’automne, on a repéré une robe de mi-saison imprimée léopard, des tuniques brodées en lin lavé et des vestes molletonnées façon kimono qu’on avait très envie d’enfiler ! Disposés par ci, par là, des sacs Nat & Nin, Bensimon ou Maradji en cuir, en velours et même imperméables, pour lesquels il est difficile de ne pas craquer. Ici aussi, la banane s’impose comme l’accessoire indispensable de toute montmartroise en vogue. Et c’est auprès de marques comme Hindbag que Donia se fournit pour ses matières bio et sa production éthique réalisée par une ONG qui défend l’émancipation des femmes.
La boutique fourmille egalement de pépites déco comme le mobilier de la marque Stooly : des tabourets et des bancs pliables en carton recyclé ou des vases aux couleurs pop de Pols Potten qui ont cette finition sablée qu’on adore. Parmi les must-have du moment : des coussins brodés façon seventies, un miroir rond avec une tablette pour toujours avoir son rouge à lèvres à portée de main et des affiches “Image Republic” en collab’ avec les “pépiements” entendus par Loïc Prigent durant les défilés. Fin pied de nez de La petite touche parisienne pour qui le (vrai) chic passe par la légèreté. Parce qu’une vraie Parisienne, c’est avant tout une fille qui ne se prend finalement pas (tant que ça) au sérieux. Et certaines d’entre elles savent désormais où trouver la “petite touche” qui fera la différence…
