Zébion, Lapard, Cochoule, Guépargot… Mais qui sont donc ces drôles d’animaux ? Leur papa Nicolas, aka Pipa, nous a raconté l’histoire de ces jolies bestioles nées à Montmartre et qui commencent déjà à investir les chambres de nombreux Poulbots ; une aventure qui ne date pas d’hier…
Tout commence en effet il y a un peu plus de dix ans. Nicolas, étudiant en arts appliqués, dessine ses premières chimères à l’occasion d’un projet de cours. Mais contrairement aux autres qui imaginent des créatures effrayantes, le jeune homme souhaite représenter des personnages qui ne font pas peur et qu’on ne voit quasiment jamais. L’originalité du projet retient l’attention de son professeur, qui le recommande au service communication de l’école, où travaille Anne-Cécile. Le coup de foudre est immédiat, et peu de temps après, les deux tourtereaux accueillent leur premier « vrai » bébé.
Entre temps, Nicolas est devenu graphiste, mais il n’a jamais abandonné ses chimères qu’il redessine régulièrement et qu’il montre à son fils et à ses copains, à ses neveux et nièces, puis à sa fille née cinq ans plus tard. Et chaque fois, leur réaction est la même, ils adorent ! Parce qu’ils sont vraiment rigolos ces animaux, et surtout parce que chacun peut s’approprier leur histoire : « les enfants n’ont aucune barrière, et lorsqu’ils voient le Flamephant, ils voient d’abord un petit animal avec une grosse tête, et pas forcément un flamand rose et un éléphant. C’est ça qui est génial, l’imagination des enfants est sans limite ».
Il aura fallu attendre l’arrivée d’une troisième petite sœur dans la famille au printemps dernier pour que Nicolas se décide à montrer ses chimères au public sous forme d’affiches « parce que tout ce qui touche à l’univers de la chambre des enfants m’intéresse. J’aime plus que tout ce moment privilégié qu’est le coucher, quand on leur raconte des histoires et qu’on leur souhaite de beaux rêves. Et quand les petits regardent les affiches, ils peuvent s’inventer leurs propres histoires et s’approprier mes personnages. »
Mais au fait, pourquoi Pipa ? « C’est ma fille qui un jour s’est emmêlée les pinceaux entre papi (avec qui elle venait de passer les vacances) et papa. Elle a tellement ri que ce nom m’est resté, et je trouve qu’au final, il me correspond assez bien ».
Alors bien sûr, Nicolas fourmille d’autres idées, et il adorerait décliner ses créations sur des pyjamas ou encore créer des doudous ; vous imaginez Calin-mar et Poulourou ? Trop cool ! Et puis peut-être écrire de vraies histoires pour ses personnages, et donc pourquoi pas sortir des livres… En attendant, il y a donc les affiches, qui plaisent d’abord aux petits, mais qui ont aussi beaucoup de succès auprès des adultes, même quand ils n’ont pas d’enfants ! Des affiches que l’on retrouve sur le site de Pipa, mais aussi bientôt dans plusieurs boutiques du quartier, et c’est très important.
Parce que dans l’histoire de Pipa, il y a aussi Montmartre, où Nicolas vit depuis qu’il a rencontré Anne-Cécile, et qui est elle-même une vraie Poulbote ! D’ailleurs au départ, c’est en dessinant Montmartre qu’a germé l’idée de faire des affiches : « c’est un quartier propice à la création où il y a tellement de choses à observer. Ici, on ne s’encombre pas de conventions, chacun est libre de faire ce qui lui plaît, et même de se tromper, un peu comme les enfants ». Et c’est vrai qu’à bien y réfléchir, les montmartrois sont tous de grands enfants ! En tout cas, nous on est plutôt d’accord, et c’est aussi pour ça qu’on adore Pipa.