Si Montmartre a toujours été un quartier ultra dynamique, il l’aura rarement autant été que depuis cette rentrée. Boutiques, restos, lieux gourmands ou de bien-être, on a fait le tour des petits nouveaux dans le quartier, et encore, on en a sûrement loupé. Vous comprendrez vite qu’on ne s’est pas ennuyé !
Quand on pense qu’on a complètement raté l’ouverture en mai dernier d’Aux Vins Vivants rue Marcadet ! Pourtant, cette cave a tout pour (nous) plaire, avec ses plus de mille références de vins « bios, beaux et bons », bières et spiritueux. Marie, la sommelière, nous accueille avec enthousiasme et professionnalisme, impatiente de nous faire découvrir ses dernières trouvailles, dans un lieu aussi chaleureux qu’une bibliothèque. Mais ce n’est pas tout, car juste à côté, on peut s’installer pour déguster les vins autour de planches gourmandes de fromages et charcuteries ainsi que de tapas. Les jeudis et vendredis, c’est soirées huîtres, et des dîners-dégustations sont également régulièrement organisés. Bref, un lieu à suivre de très très près !
Juste au pied du funiculaire, la devanture rose bonbon de Félicité Paris nous faisait de l’œil, tout autant que sa vitrine ultra gourmande. Raison de plus pour pousser la porte et découvrir cette toute nouvelle pâtisserie ultra créative et haute en couleur. On y dévore des créations qui sortent de l’ordinaire, comme une tarte fondante au chocolat et wasabi, des croissants multicolores ou un incroyable Sacré-Coeur à la vanille. Mais le petit plus c’est que le lieu se la joue collaboratif et montmartrois au travers de thématiques qui varient selon les saisons et l’actualité du quartier ; qui a goûté par exemple la brioche feuilletée garnie d’une compotée de figues, miel de fleurs, vin rouge et vinaigre balsamique au moment de la Fête des Vendanges de Montmartre ? Des ateliers seront bientôt proposés, et il paraît même que les fèves de la galette des rois seront dessinées par les élèves de l’école Foyatier juste en face ; on trouve l’idée vraiment super !
C’est à l’angle des rues Véron et Audran que La Couvée a fait son nid durant l’été. En cuisine, le chef Florian Pontoizeau, tout droit venu du prestigieux Georges V, travaille exclusivement les produits de saison en circuit court, et propose un menu bistronomique qui excite les papilles. L’œuf poché dans son velouté de butternut et châtaignes nous a réconcilié avec l’automne, le bœuf carotte était fondant à souhait, et le pain perdu avec sa glace au caramel salé a largement fini de nous convaincre. Cerise sur le gâteau, la déco est cocooning et tendance, le service sympathique et efficace et le menu du midi affiché à partir de 19,90€ (entrée-plat ou plat-dessert). C’est un peu plus cher à la carte, mais il y a de quoi se faire largement plaisir.
On se demandait depuis longtemps qui allait pouvoir s’installer dans le bâtiment ultra moderne récemment construit tout en bas de la rue Lepic. Verdict il y a quelques semaines, et nous voilà rassurés puisque ce sont les fameux Merveilleux de Fred qui ont élu domicile à deux pas du Moulin Rouge. Pour ceux qui le connaîtraient pas encore les Merveilleux (les malheureux !), on rappelle qu’il s’agit de pâtisseries à base de meringue, mais qu’on trouve également plusieurs spécialités traditionnelles des Flandres, comme les gaufres flamandes ou les pains au lait et les brioches au chocolat. Tout est fait sur place, et le lieu est assez dingue, permettant de voir toute la fabrication. Petit scoop : d’ici quelques semaines, vous pourrez également vous installer à l’étage pour déguster vos pâtisseries sur place. Nous on a déjà réservé une table !
Changement d’ambiance au 8 rue La Vieuville puisqu’après la raclette, on peut depuis quelques jours s’y régaler de spécialités libanaises à emporter. Marc est un fin connaisseur, puisque son père possède depuis des années une affaire de pâtisserie-traiteur libanais. Il perpétue ainsi la tradition familiale avec Mezaia, « dealer de houmous » ; et quel houmous ! Si vous n’en avez jamais goûté à la truffe, c’est l’occasion. Les sandwichs sont à base de pain saj, ancêtre du pain pita, garnis de shawarmas bœuf ou poulet et de légumes super frais, pour 7,50€. On peut aussi emporter plein de mezzés, sans oublier les fameuses pâtisseries ; on vous le dit tout de suite, c’est une tuerie. Quand on sait que Mezaia signifie globalement le kiff, on confirme, le lieu porte vraiment bien son nom.
C’est juste en face du collège Yvonne Le Tac que Libellules vient d’ouvrir ses portes. A sa tête, le jeune chef Benjamin Moreau, 28 ans au compteur et déjà de nombreuses expériences dans de grandes maisons. Montmartre, il connaît bien puisqu’il y travaille depuis plusieurs années. C’est pourquoi quand on lui a proposé la gérance de cet ancien petit resto italien, il n’a pas hésité une seconde, d’autant qu’on lui laisse carte blanche pour faire ce qu’il y veut. Le résultat : une carte courte proposant trois entrées, trois plats et trois desserts, mixant plusieurs styles de cuisines pour un résultat détonnant et ultra gourmand. L’œuf en meurette est sublime, le magret de canard et son tarama de homard carrément incroyables, le poisson est parfaitement cuit et le tataki de bœuf simplement divin. Et visiblement ce n’est qu’un début, Guillaume, l’associé de Benjamin, nous ayant glissé dans l’oreillette qu’un brunch serait bientôt proposé le dimanche.
Nombreux sont ceux qui connaissent dejà La Bascule à l’angle des rues Burq et Durantin. On vous présente aujourd’hui La Petite Bascule, nouvelle cave à vin du quartier, qui propose de faire un véritable tour de France beaucoup plus épicurien que celui de l’épreuve cycliste. On y consomme sur place une sélection de vins de petits propriétaires dénichés par Hervé, le responsable, et Raphaël, propriétaire du lieu, accompagnés de charcuteries et de fromages en accord avec douze régions françaises ; de quoi donner largement envie de réviser sa géographie ! La bonne nouvelle, c’est qu’on peut aussi tout emporter pour déguster chez soi.
Ouvert depuis le mois de juin, Matcha Room est l’annexe du magasin Thé Bon Thé Bio de la rue Caulaincourt. L’idée ? Un espace dédié aux saveurs japonaises pour déguster en toute intimité du thé bien sûr, mais également découvrir des artistes ou participer à des ateliers. Le lieu, tout en bas de l’avenue Junot, propose également une sélection d’épicerie fine nippone.
Si la façade reste assez discrète, il suffit de pousser la porte de l’Hôtel Monsieur Aristide pour découvrir un véritable petit bijou. En hommage au célèbre chansonnier montmartrois, le lieu incarne parfaitement l’esprit bohème de l’époque. Marion Collard, architecte et directrice du projet, a mélangé les styles pour un résultat assez bluffant. Ainsi, tous les meubles ont été chinés ou fabriqués sur mesure par des artisans, et une partie des travaux a été réalisée avec des matériaux de seconde main, comme le terrazzo composé à partir des gravats du chantier. L’établissement comprend 25 chambres pleines de charme, dont certaines communicantes avec jardin privatif et deux suites en duplex avec balcon. Si vous n’y séjournez pas, vous pourrez profiter du Café Aristide, bar et restaurant tout en élégance, et surtout de la terrasse intérieure aux beaux jours.
On a d’abord pensé qu’un nouveau coffee shop venait d’ouvrir rue Marcadet en apercevant la jolie devanture orange de Yallä. En fait, rien à voir, puisqu’il s’agit d’une boutique de seconde main, qui regorge de pépites vintage dans tous les styles et pour tous les budgets. Les pièces sont présentées en colorama, sans critère de marque ni de genre. Ainsi, une chemise Burberry côtoie sans complexe une paire de sneakers taille 46, et le tee-shirt à 15€ se marie à merveille avec une paire de Louboutin. Plus qu’un simple dépôt-vente, Régina souhaite faire de Yallä un véritable lieu de vie, et organise régulièrement des événements en nocturne le jeudi. Comme il y a des nouveautés quasiment tous les jours, c’est le genre d’endroit où vous reviendrez forcément souvent, et si vraiment vous avez envie d’un café, on est prêt à parier que Régina vous l’offrira avec plaisir !
Quand la nature s’invite aux Abbesses, ça se passe chez Herbarium, la très jolie boutique de la marque éponyme, qui crée depuis 2017 de véritables oeuvres d’art sur le principe de l’herbier dans son atelier parisien. Les fleurs encore fraîches sont pressées puis assemblées à la main pour composer des pièces forcément uniques. En boutique, vous pouvez acquérir les tableaux déjà existant (le coquelicot fait partie des best-sellers), ou participer à des ateliers pour créer vos propres compositions. Vous découvrirez toutes les étapes de la création, depuis le choix des fleurs séchées, du support (papier, bois, carton…) jusqu’à l’encadrement sur place. Après trois heures, vous repartez avec vos propres oeuvres. On est déjà sous le charme…
Les tintinophiles auront forcément relevé la référence à la boucherie du même nom, sauf qu’ici, on ne vend pas de viande mais exclusivement des BD et des romans graphiques. La librairie Sanzot, dirigée par Fatima qui en connaît plus d’un rayon en la matière, propose une large sélection de livres et d’albums à la gloire du 9e art. Le lieu est lumineux et spacieux, et dispose même d’un espace BD jeunesse au sous-sol. Des séances dédicaces y seront régulièrement organisées ; avis aux amateurs.
Roulant sa bosse depuis dix ans dans le quartier de Pigalle en tant que barman dans l’événementiel, à priori rien ne prédestinait Romain à devenir créateur de chapeaux. Sa participation à un atelier découverte il y a trois et un confinement en décideront pourtant autrement. Quand son activité professionnelle s’arrête brutalement en mars 2020, il fonce s’acheter une machine à coudre, du matériel, des tissus, et commence à créer ses premiers chapeaux en regardant des tutos sur internet. Quelques mois plus tard, il décide d’approfondir ses connaissances et suit une formation de chapelier modiste aux ateliers d’art de Roanne. Il y a à peine un an, il lance Caboche sur internet, et le succès est immédiat. Pour aller au bout de l’aventure, il lui fallait un atelier, qu’il vient de dénicher dans le très secret passage du 45 rue Lepic, « et ça c’est carrément la classe ! ». Romain fabrique des chapeaux sur-mesure et franchement canon, à des prix ultra raisonnables, donc n’hésitez pas à lui rendre visite, vous serez forcément séduits.
Lancé en 2017 sur internet, l’Atelier des Créateurs est une market place d’artisans français qui met en avant les nombreux savoir-faire régionaux, référençant ainsi près de 380 artisans et plus de 4000 produits en ligne. En ouvrant sa première boutique rue Ravignan en octobre, Marie-Laure, la fondatrice, a offert une vitrine physique à tous ces artisans en permettant aux clients de découvrir les produits autrement que derrière un écran. La jeune femme n’a pas choisi Montmartre par hasard, puisqu’en plus d’y habiter, elle trouvait que l’ADN du quartier faisait sens avec l’artisanat, et on est complètement d’accord avec elle. A l’Atelier des Créateurs, vous trouverez plein de nombreuses pièces uniques ou en séries limitées, et de chouettes idées de cadeaux pour tous, à commencer par soi-même.
Célina pratique le yoga depuis des années, et rêve d’ouvrir un lieu consacré au bien-être pour les femmes et les enfants. C’est après un séjour de plusieurs mois à Bali, où elle découvre et se forme à différentes pratiques, qu’elle décide de quitter son job dans la production audiovisuelle et d’assumer sa reconversion en lançant Bene Tibi (bien à vous en latin). En attendant de trouver LE lieu, elle propose à domicile des drainages lymphatiques selon la méthode Renata França, ainsi que des massages pour femmes enceintes. Mais surtout, cette vraie montmartroise (elle est née rue Caulaincourt) fourmille de projets, parmi lesquels le lancement de cercles de paroles, et pourquoi pas d’ateliers de danse ; il paraît que se déhancher sur du Beyoncé fait un bien fou ! En attendant, nous on réserve notre massage.
C’est en septembre dernier que Marine a ouvert son salon de beauté rue Lamarck. Ici, elle pratique principalement les extensions ou les rehaussements de cils afin de sublimer tous les regards, ainsi que les épilations du visage. Mais chez Face Artist, il est également possible, comme son nom ne l’indique pas, de prendre soin de ses ongles de mains ou de pieds, et pour celles qui apprécient le nail art, le résultat est assez bluffant. A venir également, des séances de microblading et microshading, ou maquillage semi-permanent pour les non initiées.