Exposition : La mort du Roi

« Les images de Frédéric Coché dessinent un théâtre de rêve. Rien n’y demeure. Le récit ne prend pas ou s’enfonce dans l’épaisseur du papier. Tout à la fois s’inscrit et disparaît. Il suffit de suivre le trait. Il définit un espace qu’il est en train de creuser. Les lignes cassent, dira le texte qui tente avant tout de reconstituer, de prévoir, d’imaginer, de dire un chemin à travers une sorte d’incendie. Rien ne tient et tout se disperse. Tout à recommencer. Le souffle court et coupé. Non, rien n’aura vraiment de visage. Le texte dira ce qu’il faut faire, ce qu’il faut retourner pour ne plus rien voir qu’un sol blanc, un ciel vide. Oui la pente est de plus en plus raide. Plus on regarde, plus on lit, plus l’échafaudage tend à se disloquer. Tremblant comme en attente. La scène est silencieuse et violente. Quelque chose dans ces images nie le temps. Les mots n’y pourront jamais rien. »

Jean-Marie Gleize