Architecte d’intérieur diplômée d’état à Montmartre. Je travaille pour des clients privés dans les domaines de la rénovation et l’aménagement d’espaces, logements, bureaux, retail, commerces, restaurants, maisons, appartements …

Ce que j’aime par dessus tout, c’est travailler avec les matières du passé. Pour moi bâtir, rénover, agrandir, transformer et embellir sont des actes passionnés et importants que j’inscris dans le temps. Aujourd’hui dans chacun de mes projets, qu’il s’agisse de constructions neuves ou de réfections, ma ligne directrice reste la suivante : créer l’avenir sans jamais trahir l’existant, le contexte et ses usagers. Etre architecte, c’est se mettre au service des autres, d’une histoire, d’un environnement, d’un fonctionnement et d’un client.

– LE POINT DE VUE DE LA RÉDAC’ –

Si comme nous, votre deuxième passion après Montmartre est de feuilleter les pages des magazines ou les comptes Instagram de décoration, alors vous allez adorer Agneshka Mercier ; d’abord parce qu’elle est montmartroise, mais surtout parce que c’est l’une des architectes d’intérieur les plus inspirées que l’on connaisse dans le quartier.

L’architecture, elle connaît depuis toujours, puisque c’est aussi le métier de son papa. Ce n’est pourtant pas pour faire comme lui qu’elle a choisi cette voie : « Moi, ce qui m’intéressait surtout, c’était la décoration. Mais pour mon père, c’était un truc de bonne femme, pas un vrai métier ». Elle se laisse finalement convaincre et obtient son diplôme à l’Ecole Nationale d’Architecture de Belleville, avant de commencer à travailler en agence en tant que salariée. « J’aimais vraiment ce que je faisais, mais je ne me sentais pas à ma place, il me manquait quelque chose ».

Sans doute parce qu’Agneshka est une artiste dans l’âme. Timide et bien élevée, elle a passé son enfance à observer ce qui l’entourait : « Je m’enfermais volontiers dans un monde intérieur où je rêvais des espaces… ». Une notion qui l’a toujours intéressée, elle qui gamine raffolait des virées chez Ikea « parce qu’ils arrivent à créer des environnements qui paraissent immenses dans des surfaces minuscules ».

C’est finalement son mari qui va la pousser à se lancer vraiment en tant qu’architecte d’intérieur. Elle commence par travailler en collaboration avec des confrères, avant de créer sa propre structure en 2014. Car quoi qu’en dise le papa, il ne suffit pas de faire un tour sur Pinterest pour savoir comment aménager son intérieur, et confier son projet à une professionnelle peut tout changer, surtout quand elle a du talent ! Agneshka possède ce regard affuté qui lui permet de savoir exactement comment réagencer un espace, réchauffer une matière ou apporter de la lumière là où l’on pensait ne jamais en trouver.

Et le résultat est bluffant, quand on voit comment elle a récemment réussi à réaménager et rendre chaleureux de grands espaces de bureaux impersonnels dans le 18e, ou à moderniser une jolie maison de ville à Saint-Ouen tout en charme et en élégance. Bien qu’elle s’adapte évidemment au goût de ses clients, Agneshka possède une patte assez identifiable avec des partis-pris souvent forts au niveau des couleurs et des matières. « Je tiens mon goût pour les belles choses de ma maman polonaise, qui possède une sorte d’élégance aristocratique très raffinée. Mon père, lui, m’a transmis son amour pour les vieilles pierres. » Pas étonnant qu’elle se passionne depuis plusieurs mois pour un gros projet de décoration d’un très beau château dans la banlieue de Lisieux.

Mais ce qu’elle aime par-dessus tout, c’est travailler à Montmartre. Parce que ce quartier où elle est née, elle le connaît par cœur et y est accrochée comme une moule à son rocher ! « Mon mari a bien essayé de me faire déménager pour avoir plus d’espace, mais jamais je ne pourrais vivre ailleurs qu’ici ». Elle y a tant de souvenirs d’enfance, entre les écoles Constantin Pecqueur et Mont-Cenis, les après-midis au Square Junot (officiellement Square Suzanne Buisson mais les montmartrois savent !), les virées au Marché Saint-Pierre et les déjeuners chez Soukhothaï rue Custine, où elle va toujours régulièrement avec ses enfants. « Montmartre respire l’histoire. Ce qui m’intéresse dans le métier d’architecte, c’est le rapport au corps et à l’humain, le fait d’envisager l’habitat comme une protection. C’est un quartier rassurant. J’aime sa douceur, le fait qu’il y ait toujours un peu plus d’air que dans Paris, qu’il y fasse souvent plus frais aussi… » Et bien qu’elle ait toujours vécu sur le versant nord de la Butte, elle avoue un gros faible pour la rue Berthe et « sa perspective incroyable qui fait penser à un mouvement de balancier ».

Elle est toujours là la petite fille pleine d’imagination qui s’inventait des espaces dans sa chambre de la rue Gaston Couté, mais avec l’expertise de l’architecte et le regard de la décoratrice en plus ! Autant de conditions réunies pour que, quel que soit votre projet, Agneshka en fasse quelque chose de grand !

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