Véritable caverne d’Ali Baba, on y trouve un peu de tout, plein de bijoux, de petits objets curieux, des vases, de la vaisselle, des tableaux de Montmartre, des bondieuseries et plein de cochons !
– LE POINT DE VUE DE LA RÉDAC’ –
Tout en bas de la rue Ramey, une petite boutique de brocante attire irrémédiablement l’attention des passants curieux et des amateurs d’objets anciens. Vous êtes ici, comme son nom l’indique, Chez Mireille. Cette femme est un véritable rayon de soleil dans ce bout de rue un peu tristoune, tombée dans la marmite de la brocante depuis plusieurs générations.
En 1850, ses ancêtres chiffonniers parcouraient déjà les rues de Paris avec des charrettes à bras pour revendre leurs trouvailles aux Puces de Vanves. Mireille n’est d’ailleurs pas peu fière de nous montrer leurs plaques réglementant le métier avec leur nom, leur numéro d’immatriculation et… leur taille ! Mais avant de se consacrer pleinement à la brocante, c’est dans l’événementiel qu’elle a fait toute sa carrière professionnelle, d’abord à la radio, puis dans l’organisation et l’animation de grosses manifestations festives.
Partie vivre un temps aux Etats-Unis, c’est de retour en France qu’elle renoue avec ses racines en rachetant une boutique de brocante à Clichy, tout en poursuivant parallèlement ses activités dans l’événementiel. A la retraite, elle se lance cette fois pleinement dans les brocantes itinérantes, aux côtés de son mari. Le duo fonctionne à merveille, Serge n’ayant pas son pareil pour dénicher des trésors principalement en salle des ventes, et Mireille s’avérant être une vendeuse hors pair : “il faut dire que la brocante, c’est aussi un métier de communication !”.
Fin 2023, Mireille franchit un nouveau cap en reprenant le local du 58 rue Ramey, juste à côté de chez elle. Une véritable opportunité qui lui permet d’accueillir avec sourire et bienveillance une clientèle de quartier ultra fidèle. Il suffit de passer un peu de temps dans la boutique pour voir défiler ce jeune couple fraichement installé dans le quartier, cette maman en quête d’un pot à chaux pour son fils qui les collectionne, cette toute jeune fille venue acheter avec son argent de poche une bague repérée en vitrine, ou encore cette dame âgée si élégante qui passe régulièrement faire un brin de causette avec Mireille.
Véritable caverne d’Ali Baba, on trouve ici toute sorte d’objets : des petites boites, des bijoux, des lampes, de la verrerie, des vases, de la vaisselle, des tableaux, des bibelots, et plein d’objets religieux : “Comme on achète souvent en lots, un jour Serge est revenu de salle des ventes avec une grosse caisse de bondieuseries, et on les a très bien vendus. Du coup on continue d’en acheter.” C’est pour la même raison qu’à l’ouverture de la boutique, il y avait plein de cochons, “mais ça on n’en a presque plus !”.
Passionnée par son métier, Mireille l’est aussi par son quartier : “J’ai grandi vers Clichy, mais j’ai toujours adoré Montmartre et y ai toujours plus ou moins vécu. Je m’y suis définitivement installée en épousant un vrai poulbot, la famille de Serge étant montmartroise depuis plusieurs générations”.
Grâce à l’expertise et à l’enthousiasme de Mireille, les trésors d’antan trouvent une nouvelle vie dans les foyers modernes, perpétuant ainsi la riche tradition de la brocante parisienne. Surtout, prenez votre temps quand vous passerez la voir, car non seulement la boutique regorge de trésors, mais Mireille a toujours plein d’histoires à raconter.