Mais qui est donc cette Fée Caséine qui s’est penchée sur le berceau de la rue André Del Sarte il y a à peine trois mois ? Les habitants ont en effet été bien étonnés quand ils ont découvert au numéro 9 ce qu’était devenue leur ancienne droguerie ; et seul un vrai coup de baguette magique pouvait transformer le lieu en ce vaste et bel espace désormais dédié à la décoration et à la création, et qui raconte une chouette histoire de famille.
A l’origine du projet, il y a d’abord Sophie, la maman, qui passée la cinquantaine décide de se consacrer à sa passion pour l’artisanat. Après un passage par l’École des Peintres en Décors, elle crée La Fée Caséine, un atelier de relooking de meubles anciens qu’elle chine et repeint chez elle à Senlis. Très vite, sa fille Hélaine rejoint l’aventure, et en plus de l’atelier dans lequel elles customisent les meubles, elles créent une boutique en ligne où elles les revendent, ainsi que d’autres objets de décoration.
L’envie d’accueillir du public se faisant ressentir, elle se mettent alors en quête d’un lieu, et tombent sur l’annonce d’un local à céder à Montmartre. Hasard ou coïncidence, il se trouve qu’elles connaissaient bien le quartier pour y avoir elles-mêmes vécu, mais également parce que leur belle-fille et belle-sœur respective y habite depuis plusieurs années. Dalila, puisque c’est d’elle dont il s’agit, est créatrice de bijoux, et cherche au même moment un petit espace pour vendre ses créations. Le coup de foudre pour le lieu est immédiat, et vu la superficie, Sophie et Hélaine proposent à Dalila de partager l’espace, mais imaginent aussi très vite pouvoir y organiser des ateliers.
C’est ainsi qu’est née La Fée Caséine montmartroise : une boutique-atelier mêlant petits meubles customisés et adaptés à la taille des appartements parisiens, jeux rétro et objets de décoration un peu vintage qui s’harmonisent parfaitement avec l’esprit brocante du lieu, peinture Annie Sloan pour les connaisseurs, mais également les bijoux Lilakacemi, la marque lancée par Dalila en 2010 à Montmartre.
Jusqu’à présent, celle-ci partageait son temps entre son « appartelier » de la Butte, où elle créait ses bijoux, et un atelier partagé à Pantin, qui lui permettait de travailler sur de plus grandes pièces. Car le talent de Dalila ne se cantonne pas aux bijoux. Titulaire d’un BTS art textile et impression et d’un diplôme des Arts Appliqués en création-conception textile, la jeune femme est une véritable artiste qui aime le travail du temps sur la matière. Elle chine ainsi des vêtements et des objets rouillés qu’elle transforme, parce qu’elle aime trouver du précieux là où il n’y en n’a pas forcément. Ses bijoux se nourrissent de la même histoire, faisant la part belle à la broderie et à la poésie ; des bijoux que l’on retrouve donc désormais en vente rue André Del Sarte.
Quelques jours avant le deuxième confinement, La Fée Caséine avait lancé son programme d’ateliers d’initiation à la patine vintage et à la technique du pochoir. Ce n’est que partie remise, et suite à la réouverture de l’atelier-boutique, de nouvelles dates devraient bientôt être annoncées, que vous pourrez retrouver dans notre agenda. En attendant, les objets et les bijoux proposés chez La Fée Caséine enchanteront à coup sûr le Noël de nombreux montmartrois.
