Au mois de décembre prochain, la Cave d’Edouard fêtera son troisième Noël à Montmartre. C’est en effet à cette époque que la famille Martin est venue poser ses valises, mais surtout ses caisses de champagne, au 83 rue Lamarck. Et parce que cette cave n’est pas une cave comme les autres, laissez-nous vous raconter son histoire…
Dans la famille Martin, il y a d’abord Edouard, l’arrière grand-père. En 1929, il commence à vinifier le raisin issu de ses terres de Bouzy, un petit village situé dans le triangle magique entre Epernay, Reims et Châlons-en-Champagne. Il produit alors son premier champagne qu’il vend à ses copains de la grande guerre. Il transmet ensuite son savoir-faire à son fils Guy, qui le transmet lui-même à son fils Pierre, qui le transmet lui même à son fils Jean-Baptiste. C’est ce dernier, arrière petit-fils d’Edouard donc, qui dirige aujourd’hui la maison de champagne, mais également la cave de la rue Lamarck.
Mais alors, pourquoi quand on est à la tête d’une belle maison comme celle d’Edouard Martin, avoir l’idée d’ouvrir une cave à Paris ? Après suivi une formation dans un lycée viticole, Jean-Baptiste travaille pendant une dizaine d’années dans les vignes, veillant plus spécifiquement sur leur santé. Mais certainement parce que son propre père avait plusieurs magasins de vin, il rêve lui aussi d’en ouvrir un, mais à Paris. Le choix du quartier ne se fait par hasard, Jean-Baptiste ayant toujours vécu dans le 18e quand il n’était pas en Champagne, mais surtout, il cherchait un lieu où l’on puisse décharger facilement ; le local de la rue Lamarck possédait toutes ces qualités.
Dans La Cave d’Edouard, on trouve en premier lieu la production familiale : un champagne généreux et authentique mêlant modernité et tradition, travaillé en fonction du cycle lunaire. Ce qu’on peut surtout vous dire, c’est qu’il est très bon ! Jean-Baptiste propose également un assortiment de produits champenois : bière, jus d’orange, whisky et même vodka, le tout produit dans sa région, ainsi que quelques produits d’épicerie fine. On peut également découvrir des vins rouges et blancs provenant des coteaux champenois, ainsi que du ratafia. Pour le reste, Jean-Baptiste distribue une petite sélection de vins issus d’autres régions, à peine une dizaine, et juste ses coups de coeurs. C’est en cela que La Cave d’Edouard se différencie des caves dites « traditionnelles » ; parce qu’ici, on ne vient pas pour acheter un vin en particulier, mais pour découvrir la sélection du patron, et ça a du bon.
En plus de tous ces talents, Jean-Baptiste est également amateur d’art, et prête régulièrement ses murs à de jeunes artistes. Il organise des vernissages, mais aussi des dégustations avec des vignerons qui viennent présenter leurs vins. Enfin, tous les vendredis, La Cave d’Edouard propose une formule « huitres + champagne » ; des soirées où l’on se retrouve entre voisins, car, et c’est un signe qui ne trompe pas, la clientèle est principalement composée d’habitants du quartier, avec lesquels Jean-Baptiste a très vite sympathisé.
Si vous n’avez encore jamais franchi les portes de La Cave d’Edouard, c’est le moment de découvrir ce lieu ultra sympathique, à l’image de son patron. Une chose est sûre : Edouard doit être fier de son arrière petit-fils !
Publié le 16 octobre 2018