Edit septembre 2018 : fermé définitivement.
Avec un nom pareil, ils n’avaient pas intérêt à se planter. Ils, se sont Benoit et Simon, les deux jeunes associés patrons du Persifleur, le nouveau bar à cocktails de la rue Durantin, ouvert depuis janvier. Pour rester dans l’esprit, il serait facile de dire qu’il s’agit encore d’un bar branché bobo aux Abbesses, le genre d’endroit un peu surfait où se côtoient hipsters et gipsettes… Mais ce serait être de très mauvaise foi, car le Persifleur ne ressemble pas du tout à ça !
Peut-être est-ce du à l’histoire du lieu, un vrai bistrot de quartier (Claude et Mimi) où il fallait paraît-il presque montrer patte blanche pour boire un café, et qui était fermé depuis plus de 10 ans… Mais c’est surtout grâce au talent des nouveaux proprios et de leur équipe, qui ont su créer un bar cosy et vintage (ce carrelage d’origine au sol, quelle beauté !), où l’on peut boire un verre en amoureux confortablement installés dans l’un des fauteuils de l’arrière salle avec vue sur la courette arborée, ou se retrouver entre potes au bar ou derrière les tables hautes (NB : évidemment les amoureux peuvent aussi s’asseoir au bar et les potes se lover dans les canapés, nous on dit ça comme ça !).
Avec son look de premier de la classe, Benoit, l’un des boss, n’a pas du tout la tête de l’emploi, et on se permet de le dire car on lui fait semble-t-il souvent la remarque ; on peut bien persifler un peu quand-même ! Le garçon est sérieux, diplômé d’une grande école de management hôtelier, passionné par son métier et surtout particulièrement sympa. Au shaker, Mickael, chef barman, est un ancien du Forum et du Carmen, deux hauts-lieux réputés pour leurs cocktails ; les connaisseurs apprécieront.
Ici, tout est fait maison, des jus de fruits frais pressés ou centrifugés aux sirops ; on apprendrait qu’une distillerie est planquée au sous-sol qu’on ne serait pas plus étonnés que ça ! Mais en plus, et c’est bien là le principal, les cocktails, ou plutôt les nectars maison, sont à tomber. Parfaitement dosés, subtils, le Quixote et le Mojito revisité (mais quelle bonne idée cette pointe de vanille) méritent un vrai 10/10 ; chouette, il en reste plein d’autres à goûter ! D’autres apprécieront certainement les breuvages de copains, comprendre quelques vins sélectionnés avec soin, accompagnés si nécessaire de planches de charcuterie ou de fromages de choix.
De l’ambiance à la déco et du verre à l’assiette, Le Persifleur a définitivement tout bon ; ne pas aller y boire un verre serait franchement un peu con…
Publié le 23 avril 2015